Préface
Mon plus
grand malheur dans cette randonnée, c’est qu’en arrivant la carte SD de mon
appareil photo n’a plus voulue s’ouvrir et j’ai perdu des centaines de photos prises de mon voyage. J’en suis désolé, merci de votre compréhension.
Randonnée dans les landes
Jour de départ. lundi 07 Mars 2011
Ça y est, c'est le départ, et quel
départ!!! J'avais mis mon réveil à sonné à 6h30 sur mon nouveau téléphone portable et, il ma fait
faux bon le coquin!!! C’était 4h30 et je
ne parvenais toujours pas a dormir, le fait de savoir que devais partir faire mon premier voyage.
A 7h10, la sonnette me réveil, mon beau
frère "Marcou" viens me chercher pour me déposé à la gare d'Argelès
sur Mer, mon train est à 7h50.
En 50 mn levé, habillé et
faire la route, la levée du "corps" a était très rapide. Nous sommes
quand même arrivez à temps, donc un grand merci " Marcou".
Actuellement, assis confortablement sur
le siége du wagon, j'ai du mal à réaliser que le rêve de 33 ans et entrain de se réaliser. J'ai hâte de
retrouve la foret Landaise pour son calme et son le cote pittoresque sa nature
et ces senteurs. La foret Landaise très arboré de ces "Pins maritime
", chaînes fougères et autres bruyères. Le sol est tapisse de feuillages
de cet environnement et constitue une épaisse couche de "terreau" où
l'on semble marcher sur un matelas et les odeurs que nous laisse cette foret la
plus grande de France.
Je suis monté dans la gare d'Argelès
sur Mer, ou des milliers de touristes arrivent tous les ans pour profiter du
soleil et de la station balnéaire.
Je changerai de train à Toulouse avec
une attente de 2H30 puis à Tarbes et enfin dans la jolie ville touristique et
terminaliste de Dax prévu à 16h10.
En sortant de la gare j'aurais environ
2h pour prendre la direction de la D 16 pour Magesq pour pouvoir planter la
tente le plus loin possible de la ville pour ma 1er nuit qui tombe en ce mois
de Mars vers 18h45. Mon idée ce n'est
pas la ville et ces habitants, mais la campagne.
La dernière fois que je suis parti en
train cela remonte au mois de Juin 1982, c'était pour faire mes "3 jours
d'armée" à Tarascon, et depuis avec la voiture le train est passé aux
oubliettes, pourtant cela peut rester un moyen de transport économique et pas
du tout fatiguant.
Pendant ces quelques heures passées
en train assis coté fenêtre, j'apprécie les paysages qui défilent à toute
vitesse. Sur ma droite la méditerranée à perte de vue, et sur ma gauche une vue
magnifique qui me rappelle la "Camargue", remplie de roseaux, canaux
et étangs. Cette faune et flore, je la trouve à partir de Barcarès/Leucate.
Aride, peut de végétation, mais de nombreuses pierres balayées par les vents et
notamment la dominante tramontane.
Ces étangs servent de refuge aux
oiseaux migrateurs de différentes variétés, échassiers, mouettes, goëlans, et
autres canards.
Ce paysage je le trouverais jusqu'a la porte de
Narbonne, la où j'aperçois l'arrivée d'un autre voyage pédestre qui me tient à
coeur (Bordeaux/Narbonne, 440 Km) par le canal du midi.
Avec la rapidité à laquelle je suis
parti ce matin, je n'ai pas pense pesé mon sac à dos, hier soir il faisait
10kg200, et avant de partir j'ai rajouter 4 barquettes de pâtes composés, 2 ou
3 bricoles et 2 bouteilles d'eau d’1L. A mon avis il pèse (trop
lourd) 13/14 Kg.
Comme le département des
Landes est le plus grand en superficie
mais également l'un des plus dépeuplé j'ai du prévoir de la nourritures pour au
moins 48 h, par exemple Contis Plage/Laharie 39 Km et pas un seul village, je
pense que le sac est lourd mais je préfère ça que de manque de "carburant", qu'est la
nourriture et notamment les sucres lents.
Le paysage entre Tarbes et Lourdes
et de toutes splendeur, j'apprécie les cimes des montagnes encore enneigées en
cette fin d'hiver.
Des la sortie de la gare je m'aperçois
de 2 choses, que j'ai perdue une sangle de poitrine de mon sac à dos et que je
viens de cassé aussi une boucle de la ceinture abdominale, ça commence bien!
Après une heure et demie de sommeil
et 8hoo de train, je doit perdre du temps à chercher un magasin de sport pour
me racheter la perte et la casse. Après renseignements pris auprès d'un
sympathique et jeune habitant de Dax je
prend la direction d'un magasin de sport D.......n qui serait soit
"disant" sur ma route avec un petit détour de 3 Km. 1h3O plus tard je
ressort du magasin et la nuit ne devrait pas tardée, j'accélère la cadence dans
la "soi disante bonne direction", afin d'être le plus loin possible
de la «civilisation» se sera que 6 Km
plus loin que je planterai ma tente à 20 m de la route le long d’une clôture de
propriété cacher de tous regards.
Une fois installé, je mange un peu et boit
beaucoup, ce qui me vaudra de me lever dans la nuit avec ma lampe à dynamo pour
redonner à la nature toute l'eau bue.
Mardi 08 Mars 2011
Je tiens à remercier la
dame de « l'agence immobilière qui se trouve au carrefour en sortant de la
gare, côté droit", qui m’a « gentiment » indiqué l'opposé de la
destination que je lui avais demandé, quand je repasserai à Dax je n'hésiterai
à lui dire bonjour. Elle m’à dirigé au nord de Dax direction Castets au lieu de
l'ouest sur Magescq, sur une nationale monotone et l'une des plus dangereuse du
département, c'est en lisant ma carte le lendemain (le mardi) et ne trouvant de
panneaux de signalisation que j'ai
compris, trop tard!! Donc mon circuit va être changé.
Réveillé de bonne heure après une
bonne nuit de sommeil, la journée commence difficilement. Ce mois de mars est
très doux, et je suis quelqu'un qui boit beaucoup (d'eau) et mes 2 L d'eau y
sont passées la veille en 2h45.
Le département est pauvre en sources
et fontaines. Je par déjà avec la soif. Il me faudra 2 heures pour trouver
entre Dax et Castets pour demander à un monsieur dans son jardin, de l'eau.
Cette personne connaît le Roussillon pour y avoir passer avec sa femme
plusieurs vacances au Barcarès et nous avons discuter 1/2 heure. L'eau qui m’a
offert venait de sa source qui est d'ailleurs très bonne. Le seul virage entre
ces 2 villes se trouve devant sa porte,
et la semaine précédente un jeune conducteur y a perdu la vie, sans doute dû à
la somnolence et son véhicule a prit feu.
La route Dax / Castets (D 947),
c'est 20 Km !!!! de ligne droite et un seul virage, monotone très monotone et
en plus très dangereuse aussi. Dans ma tête je me dit "sa.......e d'agent
immobilier" qui m’a envoyé sur cette mauvaise route.
Vu la circulation et la vitesse des
automobilistes et ces routes tristes, il y a un nombre impressionnant
d'accidents. Rien que sur le côté où je marche(face à la circulation pour la
protection), avec toutes les pièces détachés restées que j'ai vu dans les
fossés, sur cette portion de route, il y avait de quoi remonter une voiture
entière a par son moteur, très impressionnant!
L'autre surprise, mais celle-la très
agréable c'est le nombre de personnes qui me disait bonjour ou signe de la
main, un coup de klaxon pour m'encourager, aussi bien en voiture, camion, vélo
que les piétons. Je pense qu'ils me prennent pour un "Jacquiste"
puisque Dax est un lieu pour les pèlerins de St Jacques de Compostelle.
Quand on me pose la question si je
faisait « St Jacques » je leur répondais
- non pas cette année, je pense si tout va
comme je veux ce sera l'année prochaine.
Apres cette longue ligne droite
j'arrive à Castets sous un soleil de plomb accentué par le rejet de la chaleur du
goudron. Je ne fait que passé car je trouve l'indication d'une piste cyclable
qui mène à Linx de 12/13 Km plus loin.
Une fois engagé sur ce chemin, je
marche encore 1 km et je décide de manger et de faire une petite sieste de 20
mn quand je m'aperçois que je suis entouré d'une variété de chenilles (les
processionnaires) qui montent dans les pins et qui piquent douloureusement.
Je redémarre et là le paysage change
complètement, la piste cyclable traverse la foret et surtout pas de circulation,
OUF! J'y ai croisé que 3 vélos. J'apprécie le paysage landais avec ses maisons
typiques, des chevaux et des vaches, un beau ruisseau mais hélas toujours pas
d'eau pour les bouteilles, ni pour se laver.
J'y trouve une ferme isolée avec une
dame âgée, qui me pose la même question que les personnes précédente et je lui
répond toujours la même chose. Elle habite seule, a un beau jardin potager mais
se qui me surprend c'est qu’a par la piste cyclable il n’y a qu'un simple
chemin de sable, elle ne doit pas être trop déranger.
J'arrive à Linx et dans les 5mn, je
rencontre un couple dans un jardin, je leur demande s'ils peuvent me remplir
mes 2 bouteilles d'eau. Mais en plus de me les avoir remplis ils mon offert
avec gentillesse une autre bouteille d'eau minérale qui sortait du
réfrigérateur. Merci pour votre accueil et votre gentillesse. Une fois reparti
je me dirige sur la place du village où je m'assois sur un banc devant la
mairie et je bois la bouteille d'eau minérale en 1/4 d'heure.
En partant à cette saison j'avais
un peux peur de la météo, je pouvez tout rencontrer, froid, pluie, ciel couvert
et humide ou encore soleil, c’est pour cela que mon sac à dos pèse aussi, j’ai
pris des vêtements pour toutes les conditions météo et bien ces 2 derniers jours
que du soleil et la chaleur, mais là, j'aurais pu boire 4 L d'eau.
Et toujours la même question
quand je discute avec une personne et toujours la même réponse.
Après avoir vidé la
bouteille, je quitte ce beau village de Linxe et ses charmant habitants en
direction de Lesperon par la D 419 puis D 331, pour ensuite me diriger vers les
villages de Garrosse et Morcenx, ma prochaine étape.
Mercredi 09 Mars 2011
Apres avoir bien dormi dans ma
tente "30 secondes" à plusieurs Km de Linx en pleine forêt sous les
pins et entouré de fougères et de bruyères, assis à même le sol sur le sable et
les aiguilles de pins, je mange avant de repartir tout en respirant toutes les
odeurs que la nature m'offre amplifiées par la rosée. Le moment de repartie
arrive mon 1er problème technique, ma tente "30 seconde" je n'arrive
pas la replier, que cela tienne, à la première poubelle elle aura pris ses
vacances et je finirai mon voyage en dormant dans mon sac sans abris. Avant le départ
je fini de boire le peu d'eau qui me reste et je reprends la route une fois de
plus sans eau (on ne change pas une équipe qui gagne, MDR).
Je reprends la route de ligne droite et à la
chasse à "l'eau". De temps à autre je trouve des coupes de bois
complètement rasées, cela ressemble à des
paysages lunaires. Les seuls animaux sauvages rencontré se sont 2
éperviers et 1 coq faisan, tous les 3
morts dans un fossé.
A la sortie d'un petit virage ,
j'aperçois au loin une clairière, en me rapprochant de chaque côté de la route se
trouvent de magnifiques enclos pour les 5 chevaux,je dépose mon sac et sort mon
appareil photo pour quelques photos pour ma fille qui fait de l'équitation
quand j'entent au loin une " Citroën C 15 blanche "qui roule tout
doucement et qui me surveille et en arrivant à ma hauteur ralentie et me
dévisageant pour repartir, puis 300m plus loin en arrivant à sa ferme s'arrête me re-surveille puis va se garer. Je
n'allais pas prendre un "steak de cheval" mon sac et encore plein de
nourritures non mais!! ils sont méfiant les paysans. Une fois les photos
prises, je repart mais je ne m'arrête pas à la ferme pour demande de l'eau, on
ne sais jamais qu'il sorte le « fusil». Et je continu mon chemin sur
plusieurs Kms.
Je continu donc en ligne droite, difficilement car la lassitude comme
ces lignes droite qui s'enchaînent les unes derrières les autres, avec la même
vision aujourd’hui de forets de pins, cela me fait pense au lendemain d'une
explosion nucléaire que l'on peut malheureusement voir dans certain films et
ceci de 8h15 que je suis parti jusqu'a 11h45.
De Linxe ou je suis parti ce matin, j'ai
dû faire environ 14Km et ils ont étaient très durs. Comme tous ces dernier
jours je suis parti sans une goutte d'eau et les quelques maisons que je
rencontre sont fermées, inoccupées ou il n'y a personnes. Je trouve enfin un
hameau et d’une des petites maisons que j'aperçois, il en sort de la fumée par
la cheminée et c’est vers celle-là que je me dirige. Une fois devant, je frappe
sur le carreau de sa porte d'entrée.
- Oui quelqu’un me dit derrière la porte!
- Bonjour madame, pourriez-vous me dépanner
en eau s'il vous plait?
- NON!
Je me dit elle n'a pas bien entendue ma
question que je lui repose la même question.
- NON
- !!!
Je n'en crois pas mes oreilles, stupéfait je
fait demi- tour et je repars assoiffé, n'ayant rien bu depuis la veille 18hOO
et il est 09h OO.
Vêtu d'un pantalon et de
chaussures de randonnée, sac à dos, bâtons de marche appareil photos autour du
cou, je fais plus randonneur que SDF, mais il est vrai que de nos jours les
gens deviennent de plus en plus méfiants.
Je retrouve la foret avec son
ombre très appréciable. J'ai très chaud, mais je ne transpire pas, je n'ai plus
d'eau dans mon organisme.
Pendant que je pense à la mamie qui
ma refusée de m'offrir un peut d'eau et marchand sur l'herbe du bord de la
route pour faire reposer mes articulations à l'ombre des grands pins, j'aperçois
à 1 Km de Lesperon un panneau sur ma gauche "Fontaine St Jean", je
fait un détour d'environ 600 m sous la foret de pins bien ombragée pour y
arriver. Après mes 18H00 sans avoir bu une goutte d'eau, mon 1er réflexe et de
remplir mes bouteilles et je bois 1L en 10 Mn tout en appréciant le paysage.
J'en profite également pour prendre un bain de pied dans l'eau glacé pour les
désenfler et pour une bonne circulation sanguine, la température de cette eau
doit avoisine les 4 à 6°. Le paysage est verdoyant, un vieux pont en bois sous
lequel coule un petit ruisseau avec le fond sablonneux, des fougères, enfin le
paradis.
Après ce temps de repos je lave mon
linge et le "bonhomme" qui en a bien besoin également "à
poils" malgré la fraîcheur de l'eau. Je lis les panneaux d'information qui
explique qu'il y avait dans le temps une chapelle et que les "Jacquistes"
faisait une halte et actuellement une fois par an il y avait une procession.
Une fois manger je fait des photos, une petite sieste de 20 mn et je repart le
sac à dos vidé de nourriture mais cette fois si charger de 3 L 1/2 d'eau.
Arriver à Lesperon je me promène un
peu dans le village, et je discute avec un artisan électricien très sympathique
et son apprenti. Il est 14h00 et ils me disent qu’il y à encore 20 Km pour
aller jusqu'a Morcenx. A 14h30 je m'arrête a une aire de pique nique pour faire
le point sur mon itinéraire. Je me dit quand arrivant au Souquet je me dirige
sur Morcenx, j'ai 10 Km en ligne droite le long de la RN 10 (l'autoroute), puis
tourne à droite et re-ligne droite de 10 Km sur la D 38, monotone, monotone,BOF.
Sur ma 2ème carte plus détaillée je m'aperçoit quand prenant la direction de Rions
des Landes par la D41 puis sur ma gauche en prennent la D27 (le pays de Maïté
la cuisinière renommée) il y des petites routes communales qui passe dans la
forêt bien plus agréables que les nationales trop dangereuses, bruyantes et
bien sûr polluées qui plus ai n'ai pas mon idée de départ, je cherche les
petites routes plus sauvage et de pittoresque, donc je choisi le 2ème
itinéraire plus sympa. En prennent la sortie de Lesperon je me dit que je n’y
serait pas à temps pour me ravitailler et ne dormirais donc pas à Morcenx ce
soir.
A 18h15, j'arrive à Rions des Landes
sans avoir trouver les intersections indiquées sur ma carte afin de pouvoir
remonter sur Morcenx.
Je vais dormir à environ 1Km du
village. J’ai décidé de ne pas dormir trop prêt des agglomérations pour la
sécurité.
Ce matin le duvet avait pris un peu
d'humidité de la nuit, je m'installe au pied d'un pin à 100 m de la route, le
long d'un chemin sablonneux qui mène à une maison. Je dispose mon sac au nord là
où devrais arrive l'humidité de la nuit, mon matelas dans le prolongement posé
sur le sol et je dort à la belle étoile. 1/4 d'heure plus tard une voiture
passe sur le chemin sans me voir, je pense du fait que mon sac de couchage et
de couleur "camouflage" pour la discrétion, mais 5 mn plus tard une 2ème
voiture passe également, me dépasse puis s'arrête et fait marche arrière jusqu'à
ma hauteur et me pose la question de savoir ce que je fait, et je lui répond
que suis en randonnée et que j’essai de dormir et je lui dit que, si cela ne le
dérange pas que je dorme là, il n'y a pas de problème me répond-il, et je dors
comme un nouveau né.
Jeudi 10 Mars 2011
Je me réveille dans le brouillard. Je
commence à avoir une douleur persistante sur le coté droit de mon pied gauche.
Le duvet est un peu humide à l’extérieur. Je repart direction Rion des Landes,
le 1er bar trouvé je fait une halte et consomme mon 1er café depuis
3 jours.
Je pense que 1er village
important où je pourrait me ravitailler est Roquefort (50 Km) où je pense y
être dans 2 ou 3 jours si tout va bien.
En revenant au village je croise une jeune
mère de famille avec qui je passe un moment a discuter et par la même occasion
demande où je peu trouver une superette, elle se trouve en direction de la
sortie du village à 1Km. Arriver à celle si je prend 6 barquettes de plat
préparé différentes à base de riz (sucre lent) du pain de mie et surtout 5L
d’eau minérale. Je suis optimiste en nourriture. Le pain de mie j’en prends
pour plusieurs raisons, il se conserve bien, sa composition (toujours pour ces
sucres lent) prends pas de place et s’accommode à différents «plats». Une fois
les courses finies je retourne au centre du village, et je recroise la jeune
mère qui viens de déposer son fils à l’école et lui donne ma carte avec mes
coordonnées pour qu’elle puisse aller voir mon blog à mon retour. Je lui
demande l’adresse du restaurant de «Maïté» et me dit que c’est plus loin que la
superette est du coup je n’y vais pas.
Ensuite je vais acheter des cartes
postales pour les amis et la famille que j’écris sur une table dans le jardin
de la mairie.
Je prends des photos de Rion Des Landes,
la brume s’est levée et je prend la direction de Villenave, La Bastide,
Ygos-Saint-Saturnin et Geloux ou je pense faire mon halte ce soir.
A la sotie de Rion des Landes, je
rencontre un monsieur très sympathique (a qui je donne aussi une carte)qui
habite dans une maison de passage à niveau direction Villenave. Il m’explique
qu’il aimerait faire St Jacques de Compostelle mais ce qui le retient c’est les
moyens financiers.
Et oui, St Jacques de Compostelle est
devenu comme tout endroit fréquenté, cher (gîtes, resto, etc.)
Jusqu'à Villenave rien de particulier a
raconter a part que j’ai eu du mal à marcher, la douleur au pied gauche
s’amplifie, je crains une tendinite, en plus de mes 10 ampoules. Je m’arrête 2
à 3 fois par jour, je crève mes ampoules qui me sont très «fidèles».
Aujourd’hui, j’ai rencontrer une
mésange et un rouge gorge, hélas morts le long de la route, se sont 2 variétés
protégées et en voix de disparition en France. Pour la 1er fois j’ai
croisé un chevreuil, et celui-là, bien vivant, ce département en est «farci».
Tout le long du chemin, je prend des
photos, toutes aussi belles les une que les autres, elles servirons a agrémenter
mon «blog».
J’arrive aux alentour de 14h à
Villenave, quelques photos de l’église et je repart pour la Bastide, après
quelques pas je rencontre une trentaine de randonneurs avec qui je discute,
d’où je viens ou je vais, que mon sac a l’air d’être lourd! Et des femmes plus
coquines me demande si je ne veux pas faire une randonnée avec elles. Après
quelques plaisanteries échangées je reprends ma route. En arrivant à la Bastide
(petit hameau) comme dans la plupart des villages traversés je ne trouve pas de
panneaux de signalisations ni le nom des lieux dit, je suis obligé pour confirmer
mon intuition de sortir la carte et la
boussole.
Je demande à un «papy» qui repeint les
barrières de paddocks pour ses chevaux, ma route et me dit,
-
Prenez à gauche
puis encore à gauche, cette route n’est pas indiquer sur la carte et vous
arriver sur Ygos directement.
P’tit «Salopard», il a du bien rire derrière
ces lunettes, sa plaisanterie m’a détourné de mon circuit et m’a rallongé de
13Km au lieu de 3km, ce ne sera que le 2ème qui s’amuse comme cela (peut-être
après la garbure, est-ce une autre spécialité).
Finalement
avec ses 10km en plus j’arrive à 18h00 à Arengosse. Au bout du compte, je
traverse Arengosse et fait les 5 derniers Km en stop où je suis pris en moins
de 5 mn. Le conducteur me dépose à Ygos-Saint-Saturnin.
Le
circuit du jour ayant été rallongé, une fois de plus malgré moi, mais les km
ont été parcourus de toutes manières et c’est pour cela que je me suis permis
le «stop».
Une fois arriver je cherche une épicerie où
je m’achète une bière que je compte bien déguster à mon campement.
A la sortie du village direction de Geloux
à environ 1 km je trouve un endroit où je vais dormir, ce sera dans un terrain
de jeunes pins qui a été labouré, il y a pas longtemps. Je nettoie un endroit
comme je peut, j’installe mon matelas et mon duvet la tête au nord et je
déguste la bière en regardant le couché du soleil sur la cime des pins maritimes.
Un coup de téléphone à ma fille pour prendre des nouvelles puis je passe à la
dégustation du «jus de houblon» je mange un peu et je me couche dans mon sac
sarcophage. Ce sac est très bien, il tient chaud et en plus il se ferme très
haut et laisse juste l’espace d’un doigt de quoi passé l’air et dormir au chaud
et en sécurité.
Il
me faudra 2 bonnes heures pour m’endormir ce qui m’a permis d’admirer les
étoiles et la lune.
Vendredi
11 Mars 2011
Réveil pas chaud, ciel bleu et beaucoup
de rosée sur le sac de couchage ce qui m’a réveillé dans la nuit. Vite debout, départ
sans rien mangé je pars pour me réchauffer. Depuis hier je n’ai plus de soucis pour
chercher à manger et l’eau j’ai se qu’il me faut, donc direction Geloux à 8 km
à l’est et là le moral en prend un certain coup, mon pied me fait de plus en
plus mal. Le paysage est très changeant, je trouve de jolies maisons landaises,
les «déserts» landais se sont ces terrains forestiers sans aucun pins, et de
nouveaux c’est la ligne droite.
A mi-chemin entre Ygos et geloux j’ai
rencontré un monsieur qui me dit que Roquefort est à une trentaine de Kms, en
fin d’après-midi aux alentours de 17h00 un autre habitant me dit qu’il me reste
25 km pour rejoindre Roquefort alors que depuis ce matin au départ j’ai dû
parcourir 20km, chercher l’erreur.
A environ 1 km de Geloux vers 12h00, Je
décide de me prendre 2h00 pour me ressourcer, je trouve un endroit sympa et je
décide de me reposer. Avant, je sors tout le « matos » du sac pour le
faire séché sous le grand et beau soleil, sac de couchage, tapis de sol, tee-shirt
laver la veille ainsi que les chaussettes.
Mes pieds me fond de plus en plus mal et cela se
répercute sur le moral qui baisse d’heure en heure surtout que Roquefort n’est
pas encore à porter de mes chaussures.
Après ma sieste de 1h15 (bien mérité)
les doigts de pieds en éventail, je me lave en entier avec des lingettes pour
bébés que j’avais emmener avec moi, puis je passe aux pieds lavés, désinfectés,
j’ai crevé les 2 ampoules qui ont regonflées avec une petite lame de mon
couteau Suisse.
Je
me passe du K…m pour les douleurs,
pansements, sparadrap et chaussettes et chaussures talcées.
Une fois arrivé à Geloux, un beau petit
village authentique et bien rénové, je fais une série de photos et je reprends
la route.
Je
prends les photos des panneaux d’entrée et sortie des lieux-dit, hameaux ou
villages afin de me rappeler les noms et prouver à mon entourage que cette
rando a bien été faite.
Neuf km me sépare de Géloux à Cère, une
fois arrivé quelques photos (pas trop), et à la sortie de Cère en plein paysage
lunaire je discute avec un routier qui a un problème avec une remorque.
Un peu plus loin à 2 km avant Cère je
trouve un joli ruisseau et un tout petit lac orné de canards.
Après la petite halte, je n’arrive plus a
marcher, mes pas sont de 30 à 40 centimètre et ceci sur les 2 derniers km qui
me reste pour arriver à Cere.
Avant de voir le clocher du village, ma
1er idée est de trouver l’église pour pouvoir dormir sur le parvis ou de me faire invité «chez
l’habitant», car j’ai pas le moral pour chercher un endroit tranquille pour
dormir. Une fois assis à la porte de l’église qui est ouverte, je me résigne,
il me reste 25 km pour rejoindre Roquefort et 60 de plus pour arriver à Bazas
soit 85 km et avec mes pieds qui saignent, les ampoules et la tendinite sur mon
pied gauche je décide d’arrête ma rando. ICI, HELAS. Je décide de téléphoner à
mon beau-fils pour qu’il vienne me chercher pour le lendemain.
Une fois le coup de téléphone passé, je
décide d’écrire ma journée sur mon cahier comme tous les jours et après j’irais
visiter l’église.
J’aurais pas le temps de lui rendre
visite, 2 dames du village entrent, je leur donne le bonjour quand j’était
entrain d’écrire et une fois que j’avait fini, elles sortent en fermant à clé
la porte de l’église.
Je leur demande si le village «craint», et leur demandent où je peux dormir
et me répondent qu’elles ne savent pas (merci la charité chrétienne). J’avais
espoir d’une invitation même un bout de jardin, un garage car le ciel devenait
de plus en plus menaçant. Je décide que demain matin je ferai du stop jusqu'à
Roquefort pour avancer la route à mon beau-fils ou belle-fille.
Dans le village quand je suis arrivé il
était 17h, à la sortie des écoles, et je peux dire que j’ai été observé, je
pense que Cere n’est pas sur le tracé de St Jacques et qu’ils n’ont pas l’habitude
de voir des voyageurs.
Pour me faire démarquer à un SDF, car
la majorité de la population doit se poser des questions, mon matériel de rando
(bâtons de randonnée, appareil photos, cartes etc). Mais ça ne rassure toujours
pas la majorité des gens.
Après manger aux alentours de 19h15, je déroule
mon tapis de sol et mon sac de couchage le long de l’église. Le ciel est
partiellement noir bleu, couché dans mon duvet, j’entrevois des étoiles en
essayant de voir la lune. Puis s’allument les lumières de la place de l’église,
ça sera bien la 1ère fois «que je serai éclairé comme une star».
Le
clocher de l’église sonne toutes les 30 mn et les heures. Les «projecteurs» de
la place se sont éteints à minuit et se sont rallumés à 05h00. A 04h00 pile une
goutte d’eau viens d’atterrir dans mon œil, mais à 23h00 le ciel était déjà bien
noir, à 04h30 je déménage vite pour me mettre à l’abri sous le parvis ou j’essayais
de finir ma nuit.
Samedi
12 Mars 2011
Le temps est exécrable, il tombe des cordes,
le coq chante, il doit être habitué a «l’humidité» et me réveille. Ensuite
c’est la visite d’un chien «curieux» qui vient me rendre visite, il n’est pas
trop rassuré il ne doit pas voir des sac de couchage tous les jours sur le
parvis.
De 07h30 à 09h00 je fais du stop en
direction de Roquefort sous des cordes ce qui n’arrange rien. Le stop n’est pas
évident, mais il l’ai encore moins quand il pleut.
Ma belle-fille sera venu finalement me
chercher jusqu'à Cere.
J’arrive à St Comes (1 km de Bazas) à
11h45, aussitôt arrivé, je cours à la douche, mes vêtements à la machine à
laver puis pour moi un triste retour à la civilisation avec une grande gifle (et
oui 6 jours sans Tv, ni radio) en apprenant le tsunami du Japon.
Le lundi, retour en stop pour voir comment
fonctionne le stop en partant de Marmande pour le Boulou et Céret pour
rejoindre mon domicile.
A refaire
Si
c’était à refaire, il y a deux idées intéressantes :
1- Les routes de la Gironde et des Landes,
sont deux des départements où il y a le plus grand nombreuses pistes cyclables ; se
serait de le faire à pieds ou à vélo (plus rapide, tout en profitant du paysage
en faisant plus de kilomètre et en facilitant le ravitaillement en eau). Les
pistes sont agréables et traversent de nombreux hameaux et villages.
Les routes
et les chemins que j’ai pris, sont trop monotone (lignes droites à perte de
vue, et exploitations forestières rasées) en le faisant à vélo, on peut abattre
plus de kilomètre, moins de monotonie, plus de rapidité. Les pistes cyclables
sont faîtes sur d’anciennes voies de chemin de fer. Il y a 6 ans, on comptait
360 km de piste cyclable rien qu’en Gironde.
2-
Ensuite, les chemins pédestres sont balisés, ce qui nécessite beaucoup de
cartes IGN. Dans les deux cas, il faut se rendre compte que sur mon petit
voyage j’ai trouvé une fontaine, deux lavoirs, quelques ruisseaux et des petits
villages pour le ravitaillement.
Mes
conseils personnels
Le
département étant aussi aride en eaux qu’en point de ravitaillement (pour les
randonneurs, je rappelle !)
Il
est très important de choisir son itinéraire avec le maximum de renseignements.
En partant au mois de mars, j’ai manqué notamment d’eau (c’est vrai que je bois
beaucoup) et il est vitale si l’on veut partir en autonomie complète comme je
l’ai fait. Autre conseil est de choisir la saison où l’on a pas besoin de tente
ni de vêtements chauds afin d’avoir un sac plus léger. Partir avec de bonnes
chaussettes et des chaussures basses, le département est plat et sablonneux.
J’ai eu beaucoup de mal à voir les portes des maisons s’ouvrir pour demander de
l’eau ou des renseignements.
Mes pieds
La
randonnée a été abrégée par une tendinite à mon pied gauche du fait que j’ai
les pieds en supinateur (voir le lien ci-dessous)
Après
ma tendinite soignée, je suis allé voir un orthopédiste et depuis je porte des
semelles.
Le stop !
En
partant de Marmande avec le beau temps j’ai pas attendu 10 mn pour que l’on
m’emmène et me dépose au péage de l’autoroute de Toulouse, où à peine le doigt
levé, des automobilistes m’ont déposé à Carcassonne.
Toutes ces personnes ont
été serviables et gentilles et avec qui j’ai eu de bons dialogues. En arrivant
à Castelnaudary, où je fais du stop à l’entrée de l’autoroute pendant 5 heures
sous une pluie torrentielle. Une employée de l’autoroute, à qui j’avais demandé
un refuge sur un pas de porte d’un bâtiment pour pouvoir dormir la nuit, m’a
refusé l’accès en menaçant d’appeler les gendarmes (sympa) je retourne donc au
péage où je croise plusieurs camions de militaires qui me disent tous bonjour
et me souhaite bon courage. Une patrouille de gendarmerie qui passait m’a
demandé comment j’allais et s’inquiétant pour moi m’a indiqué un hôtel à 2 km
de là où j’ai passé la nuit. Le lendemain matin, toujours au même péage, les
mêmes gendarmes sont repassés prendre de mes nouvelles. 5mn après leur départ,
un couple des environs de Mazamet avec qui j’ai eu beaucoup d affinité,
m’ont déposé à Narbonne et aussitôt arrivé, j’ai été pris en stop par 3 frères,
des gens du voyage, qui travaillent dans le bâtiment et m’on déposé au Boulou.
De là, j’ai pris la direction de mon domicile, j’ai du faire 3 ou 4 km sous la
pluie, et j’ai été pris en stop jusque devant ma porte.
Conclusions
La
conclusion se fera sur le stop, ou sur mon carton j’avais marqué ma destination
« Perpignan » et que tous les 66 (P-O) ( une bonne quarantaine d'automobilistes) m’ont totalement ignoré depuis mon
départ de Marmande, le pire à été à Carcassonne, quand je mettais mon carton
devant le visage des ces automobilistes faisant semblant de m’ignorer comme si
j’étais transparent.
Si vous désirez partir en voyage en stop, et si vous voyez
des plaques d'immatriculation 66, vous pouvez baisser les bras, ils vous ignoreront.
Bravo la
solidarité catalane.
Remerciements
Je
tiens à remercie les personnes qui m’ont encouragé tout au long de la route,
m’ont offert de l’eau, les personnes avec qui, j’ai eu d’agréables contacts. Les
personnes qui m’ont pris en stop, la gendarmette et le gendarme de
Castelnaudary ainsi que les militaires.
Je
remercie tout particulièrement mes deux sponsors :
-
Amidog
(toiletteur pour chiens à Céret)
-
Mme Devaux
-
Marc Duprat
(Marcou) pour m’avoir amené à la gare
-
Dominique
FOURCHAUD pour l’aide à la rédaction
-
Emeric Paga
(restaurant le Drop à saint Comes 33)
-
Priscilla qui est
venue me chercher à Cère
-
Et … à mes
pieds !!!